Je suis parti de Montréal avec ma blonde de l’époque Mes idéaux pour seul bagage, pour aller rejoindre mes potes Nos deux pouces dans les nuages avec la tête ailleurs J’entends déjà le bruit des vagues, dans mon cœur C’était l’été 69, je venais juste d’avoir vingt ans On rêvait d’un monde tout neuf et on le voulait maintenant À la Maison du Pêcheur, à la Maison du Pêcheur Semer l’espoir plus fort que tout, d’un pays qui serait à nous Assis pieds nus au quai de Percé, bordé par le vent du large Et nos visages illuminés, par la beauté du paysage Bercés par le chant des vagues et l’horizon sans s’arrêter Qui nous invitait à sa table, nous vivions au rythme des marées À la Maison du Pêcheur, à la Maison du Pêcheur Semer l’espoir plus fort que tout, d’un pays qui serait à nous À la Maison du Pêcheur, à la Maison du Pêcheur Semer l’espoir plus grand que nous, d’un peuple qui se tient debout Loin des usines de Montréal, on pensait pouvoir se libérer Du règne sauvage du capital, effréné Un peu partout en Gaspésie, le capital avait suivi Et les patrons américains achetaient tout, même les humains On apprit à se tenir debout, à mener combat jusqu’au bout Un monde plus juste, ça n’a pas de prix, j’y consacrai ma vie À la Maison du Pêcheur, à la Maison du Pêcheur Semer l’espoir plus fort que tout, d’un pays qui serait à nous À la Maison du Pêcheur, à la Maison du Pêcheur Semer l’espoir plus grand que nous, d’un peuple qui se tient debout